Présentation

Qui est tu ?

Je suis Mathias Souverbie et sculpteur. J’aime la matière et le voyage de la lumière sur celle ci. Mon terrain de prédilection est le béton et le métal ou, plus particulièrement des mobiles et de l’acier inoxydable. Je suis né en 1982 en région Parisienne et commence mon parcours en 2010 après une dizaine d’années au sain d’un atelier de moulage Drômois.

A quel moment le désir de devenir artiste est il né et quand est il devenu réalité ?

Il n’est pas question de désir d’être artiste. Il est plus question d’une sorte de nécessité intérieur d’être.

C’est une envie, un désir de voyage et d’être en vie. C’est prendre conscience de l’univers qui nous entoure tel qu’il est vraiment, un état d’être.

Ma mission est de démontrer que nous ne connaissons que trop peu le monde qui nous entoure, nous ne percevons qu’une fraction de la matière et ne percevons que ce que nous avons appris à voir. On sait qu’elle est là évidente mais nous ne la connaissons pas.

Ici est une frontière entre l’artisanat et l’art. J’aurais pu emprunter la voie des travaux manuels mais c’est en fait le dialogue avec la matière qui m’intéresse. C’est aux artistes de décoder les vraies langages du monde et notre présence sur cette terre en matière et spiritualité.

J’ajouterai que l’art véritable est de trouver le point exacte ou se côtoient l’âme et la matière.

Aussi, je crois que l’on devient artiste quand on se donne pour mission de chercher le ; »Grand Art ». Ou créer un marqueur d’esprit pour une époque et une humanité, quelque chose de porteur pour le présent et l’histoire des hommes.

C’est en 2010 que pour moi les premiers échanges avec la matière ce sont éveillés et sans doute révélés.

La vie d’artiste une histoire de famille.

Effectivement la famille n’y est pas pour rien dans mon statut d’artiste. Je suis à la croisée de plusieurs générations d’artistes plus ou moins connu. Nous avons des touches à tout artistique.

Quel merveilleux cadeaux que d’avoir ces aïeux peintres, fresquistes, dessinateurs, sculpteurs et céramistes. Je penses aux plus connu ; Hypolithe Flandrin, Marthe flandrin, Jean Souverbie.

Et en matière artistique personne ne m’a dit que cela n’était pas fait pour moi.

On dira qu’il y a comme un naturel évident.

La vie d’artiste est un chemin, une aventure dont on ne peut se lasser malgré peut être toutes les souffrances que cela implique.

Au sein de ta famille qui a influencé le plus.

L’influence majeure est assurément le travail de mon arrière grand père Jean Souverbie que je n’ai malheureusement pas connu. C’est lui qui par sa peinture m’inspire une certaine vision du volume.

Pour moi il peignait de la sculpture. Ce qui est étonnant c’est que ses œuvres résonnent en moi comme aucune autre. Je perçois ses constructions, je ressent ces lignes droite accouchant sur des courbes, je vibres sur ces lignes serpentines débouchant sur des dégradés de matières, j’aime ces tonalités d’ocres composées dans des structures antiques. Bref cela me parle et ne cesse de bavarder en moi…

Quel matière travaille tu et pourquoi ?

Les sujets ?

J’aime à dire que les équilibres m’intéressent, l’équilibre des mobiles mais aussi l’équilibre des matériaux entre eux. C’est pourquoi je contraste mon travaille avec d’une part un travail de matière brut avec le béton sous toutes ces formes et d’autre part un travail contrapuntique élancé et fin avec un acier inoxydable sous toutes ces formes.

Le ciment est un monde, à lui seul il explore tous les aspects de surface, lisse, rugueux, poli, mat…

Surtout il offre une plasticité extraordinaire. Je ne connais pas d’autre matières si malléables qui offre une telle pérennité.

Aussi l’inox offre des transparences, des matières, et une pérennité absolu.

Mes sujets favoris sont les objets voyageurs dans les fluides. L’aérodynamisme me fascine. C’est pourquoi tout ce qui vole et nage ma passionne.

Être artiste au xxi siècle, les enjeux ?

Notre société a ce mal de vouloir définir tout avec des mots.

Et nous savons qu’en art il peut être dangereux de tout définir.

Une notion est arrêtée si on l’afflige de mots. Cela car bien malin qui peut dire qui est artiste ou non, ou bien même définir ce qu’est ou n’est pas l’art…

C’est pourquoi mon monde « artistique » est la matière et c’est tout ce qui compte pour moi.

J’avoue souffrir dans les musées d’art contemporain. J’y suis perdu et souvent un sentiment affligent m’assaillis quand je contemple une œuvre qui ne tient que par un concept intellectuel.

Je n’y trouve ni lumière, ni formes, ni équilibre et matières, oui cela ne me concerne plus.

Sans aborder la dimension souvent spéculative de la scène artistique actuelle.

J’ai trop vu dans mon métier de mouleur ces artistes qui font des « petits pains » en série.

Ceux ci sont souvent malheureux et étriqués dans leur production. Secrètement ils rêvent d’autres choses et peut être d’autres thèmes. Il y a là le piège d’exploiter son art.

Mais c’est complexe car bien souvent sortir du sentier et de la zone de confort instauré par les marchands d’art mène à des invendus et fait sortir d’un certain schéma publicitaire.

Seulement voila, comment le spectateur peu t’il savoir si l’œuvre qu’il contemple est une pièce unique d’auteur ou une œuvre qui sort d’un processus de fabrication en série quasi industrielle.

L’esprit de l’art est notre époque.

Je souhaite le mien intègre car en pièces uniques.

L’ œuvre est véritable si elle transpire le labeur de son auteur et est signée par son sang.